12.01.2017

AGENDA CULTUREL : #2 NOVEMBRE 2017

12.01.2017






          Je ne sais pas pour vous, mais novembre est passé à la vitesse de la lumière pour moi ! J'ai même cru que l'article ne pourrait pas voir le jour tant j'avais l'impression de n'avoir rien vu, rien fait, rien entendu. Mais je me suis remotivée, et c'est bien ça qui est excitant avec cet article ! Donc je suis allée au musée, je suis allée danser, j'ai vu des films... Mais là dessus je n'en dis pas plus, tout le détail est juste en dessous. J'ai découvert ce mois-ci des choses dont je n'avais jamais entendu parler et qui sortent un peu de ce que j'ai l'habitude de faire. Mais encore une fois, là est toute l'excitation de l'agenda culturel. J'espère que, comme moi, cet article vous donnera envie de découvrir de nouvelles choses. Comme pour le mois d'octobre, n'hésitez pas à faire part de vos propres découvertes, sur Instagram, sur Facebook ou en commentaire. Alors bienvenue dans cette deuxième édition de l'agenda culturel, et bonne lecture !










Les moissons du ciel - Terrence Malick (1978) / suivi d’une conférence d’Elise Domenach

       En relation avec l’exposition Millet USA, le Palais des Beaux Arts de Lille a organisé une projection gratuite des Moissons du Ciel de Terrence Malick qui devait permettre de mettre en parallèle le regard du peintre et du réalisateur sur l’Amérique rurale du début du XXe siècle. Et il est vrai que l’on retrouve très facilement la peinture de Millet dans les plans tournés pendant « l’heure bleue », mais on retrouve également les tableaux de peintres américains qui s’étaient inspirés de Millet comme Edward Hopper qui découvre et  copie Millet à Paris entre 1906 et 1910. Le film est magnifique, extrêmement touchant et la balance entre le réalisme du décors et le tragique trio amoureux est parfaitement maitrisée. Le seul bémol que j’émettrais vis-à-vis de cette projection c’est l’intervention trop longue du commissaire d’exposition qui a laissé peu de temps de parole à Elise Domenach, maitre de conférence à l’ENS Lyon, philosophe et critique de cinéma aux revues Positif et Esprit. Malgré tout, la conférence était intéressante et instructive et rien que pour voir le film sur grand écran, le déplacement en valait la peine ! 






La passion Van Gogh - Dorota Kobiela et Hugh Welchman (2017)

       Un an après la mort de Van Gogh, le jeune Armand Roulin (à qui Pierre Niney prête sa voix) est chargé par son père de remettre la dernière lettre écrite par Vincent Van Gogh à son frère, Théo Van Gogh qui était également le mécène de ce dernier. Mais Théo, désespéré par la mort de son frère est déjà mort quand Armand retrouve sa trace. Il part alors à la quête d’une personne à qui donner cette lettre et entre dans une véritable enquête policière en découvrant des choses insoupçonnées sur ce personnage un peu fou qu’était Van Gogh. Outre une histoire assez bien menée mais qui donne parfois trop dans la tragédie, le point magistral de ce film c’est son animation. Car le film n’est pas joué par des acteurs, l’image photographique est remplacée par une image peinte. Les réalisateurs ont d’abord pris des acteurs en photo pour pouvoir les utiliser en modèle pour leur peinture. Les scènes représentées sont directement inspirées des peintures de Van Gogh et sont retravaillées par des peintres qui recréent à la main cet univers si particulier à l’artiste. Et le rendu est magistral ! Entre flashbacks en noir et blanc et couleurs qui brillent de mille feu, on plonge dans un océan de lumière et de coups de pinceau qui donnent le tournis mais qui nous offrent un résultat original et jamais vu. Assez proche du Van Gogh d’Alain Resnais, la peinture n’est pas ici qu’au service de la fiction, elle est en elle-même.

















Face off - John Woo (1997)


 John Travolta et Nicolas Cage qui échange, pas seulement leur identité, mais leur visage, c’est ce que nous promet ce thriller de 1997. L’agent spécial du FBI Sean Arper (Travolta) survit à une tentative d’assasinat orchestrée par le terroriste Castor Troy (Cage) qui tue par mégarde son fils. Arper décide donc de vouer sa vie à mettre derrière les barreaux Castor Troy. Il arrive à l’attraper mais la seule solution pour résoudre le plan machiavélique qui avait été mis en mal par Castor Troy et de prendre son identité. Bien évidemment, les choses tournent mal et Castor finit par voler le visage et l’identité d’Arper (là vous êtes en train de vous dire : « Quoi ?? »). Tout le film va donc se tourner autour de la question du double, magistralement orchestrée par Woo et par les deux acteurs. Quand on voit Nicolas Cage au sommet de son art, en tant que sociopathe totalement beauf qui doit jouer la personnalité de Travolta et inversement, ça donne des scènes à mourir de rire. Le seul point négatif pour moi serait la qualité un peu dégueu des images, et un peu trop d’effet de montage. A part ça, le film est vraiment incroyable, entre le suspens et un humour bien poussé voir caricatural des deux acteurs. 

















Zodiac - David Fincher (2007)

       Directement inspiré de l’histoire vraie des meurtres en série commis par le tueur du Zodiaque de la fin des années 1960 au début des années 1970 en Californie, Zodiac raconte l’histoire d’un dessinateur du San Francisco Chronicle (Jake Gyllenhaal) qui se prend de passion pour ces meurtres irrésolus. Entre coups de téléphone inquiétants et lettres écrites de la main du Zodiaque, Fincher nous tient en haleine tout le long du film en nous donnant des indices puis en les brouillant. Car comment faire un film sur une enquête policière qui n’a jamais été résolue ? Et bien c’est mission réussie pour le réalisateur (et ses acteurs incroyables) qui nous montre les crimes sans jamais nous laisser voir le visage, qui nous explique comment les meurtres ont lieu, qui fait devenir fous policiers et journalistes à force d’indices erronés et qui nous entraine nous, spectateurs, dans une histoire haletante et pourtant inspirée de faits réels. 























Exposition Di(x) Vision au FLOW et à la Maison Folie Moulin 

Le FLOW, centre eurorégional des cultures urbaines, propose régulièrement de petites expositions sur des thèmes particuliers qui mettent en avant des artistes de la région. Mais cette fois c’est l’art qui descend dans la rue au coeur de l’exposition. Certes, le lieu est petit donc l’expo divisée en deux salles se fait assez rapidement mais elle est plutôt riche. Elle met à l’honneur des grapheurs de la région, des artistes qui s’expriment par la peinture dans les rues de la ville mais aussi par des installations faites avec des bombes de peinture ou toute sorte de chose qu’on peut trouver en extérieur. L’exposition est assez intéressante, on en apprend plus sur des graph qu’on peut trouver dans la rue et elle permet aussi fondamentalement de comprendre la différence entre graph et tag, entre art et vandalisme. 




















Exposition Millet USA au Palais des Beaux-Arts 

Le 15 novembre, le Palais des Beaux-Arts de Lille avait organisé une soirée porte ouverte pour les étudiants qui ne payaient pas leur entrée pour l’exposition Millet. C’était donc l’occasion d’aller voir une expo de nuit, chose qui arrive peu souvent. En plus des remarquables tableaux de Millet, des parallèles avaient été fait avec des peintres américains qui s’étaient inspirés du travail de Millet, comme Edward Hopper ou Walker Evans. Mais il y avait également des extraits de film, comme Interstellar de Nolan ou Les moissons du ciel de Terrence Malick, pour montrer que la peinture peut se retrouver dans les plans cinématographiques. Par exemple, Terrence Malick tourne certains de ses plans pendant « l’heure bleue », moment suspendu entre le couché du jour et la tombée de la nuit et dont la lumière si particulière avait également inspirée Millet. Entre croquis, gravures à l’eau forte et peinture à l’huile, l’exposition nous entraine au coeur d’un monde réaliste, sans excès où le pinceau du peintre avait fait dire à Théophile Gautier que certains tableaux donnaient même envie d’éternuer face au réalisme des grains de poussière peints sur la toile ! Une exposition à voir en se laissant transporter au XIXe siècle… 



















Bal à Fives Hors les murs #2 : Bal oriental groove 

       Le bal à Fives, grande institution lilloise est sortie de sa salle habituelle pour allée s’installer au coeur de la Maison Folie de Wazemmes pour son deuxième Bal à Fives hors les murs dans le cadre du festival des Solidarités. Et c’est vrai qu’on a voyagé samedi dernier ! Pour ceux qui ne connaissent par le principe, le Bal à Fives c’est une soirée par mois où des musiciens viennent nous faire danser selon un thème spécifique. Et pour novembre et son thème Oriental Groove, la Maison Folie a accueilli Abdul & The Gang et Habibi Funk. Et c’était le feu ! Abdul & the Gang ce sont des mélodies qui empruntent à l’orient, des mélodies Chaabi et rythmes Gnawas confrontées au groove, avec des arrangements funk et afrobeat. C’est un vrai collectif qui arrive sur scène et qui nous entraine dans un véritable voyage initiatique autour de la Méditerranée ! Habibi Funk, lui il est DJ et il s’est spécialisé dans la musique funk du monde arabe des années 70. En bref, on a voyagé, on a dansé et on a vraiment passé un bon moment en découvrant des musiques qu’on n’irait pas spontanément écouter ! 
























Playlist Mad Men sur Spotify 
Ça fait bien deux mois que je regarde les sept saisons de cette série très rétro. Mad men nous entraine dans la vie d’une agence publicitaire de Madison Avenue, et plus particulièrement de celle de Don Draper, directeur créatif, dans les années 60 aux Etats-Unis. Entre faits historiques et fiction, on en apprend plus sur l’histoire si mouvementée des USA à cet époque (assasinat de Kennedy, avancée des droits de la femme, répressions raciales…) mais on découvre aussi un autre mode de vie, une autre esthétique et surtout une autre musique grâce à la BO ! Et c’est de cette BO dont j’ai envie de vous parler aujourd’hui, parce que à l’heure actuelle, je n’ai toujours pas fini la dernière saison… J’ai trouvé la BO sur Spotify, et elle est vraiment très très longue ! En mode aléatoire, on découvre de vraies pépites qu’on n’irait pas écouter habituellement, mais aussi de grands classiques comme Ella Fitzgerald, Frank Sinatra ou encore les Stones. Si vous aimez le rhythm and blues, la pop californienne ou le « bon vieux rock », cette playlist est pour vous !




















J’adore la mode mais c’est tout ce que je déteste - Loïc Prigent 

       Dans son second recueil de tweets qui tournent autour du monde de la mode, Loïc Prigent nous fait rire avec des tweets qui semblent parfois sortir d’une pièce absurde de Ionesco. Journaliste, documentariste spécialisé dans la mode et fondateur de la société de production Deralf, le journaliste à plus de 386k followers sur Twitter nous régale avec de nombreuses phrases qu’il a pu entendre à des dîners huppés, des défilés, dans la rue pendant la Fashion Week, ou des choses qu’il a même pu dire lui même ! Mais qu’a-t-il pu entendre vous demandez vous. Et bien par exemple : "Ah bon? Il sort avec cette fille? Je ne savais pas qu'il avait des goûts aussi grand public. » ou encore « Je suis en congé maladie. / Mais pourquoi ? / Je me suis blessée en ouvrant une bouteille de champagne au boulot. » Avec ce livre plein d’humour on entre dans le monde de la mode mais surtout dans son extravagance, un envers du décors à mourir de rire mais qui peut aussi faire grincer des dents. 








À bientôt pour un nouvel article,
x Eva

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